Happy at 50!
La ménopause est un processus naturel qui touche chaque femme au cour de sa vie. Ces changements corporels peuvent sembler effrayants, mais sont tout à fait normaux.
Certains symptômes connus sont : bouffées de chaleur, maux de tête, anxiété, irritabilité, fatigue, transpiration excessive, troubles du sommeil, sautes d’humeur et prise de poids.
Heureusement, pour traiter tous ces inconvénients, il existe de nombreux traitements : la phytothérapie ou les traitements hormonaux de substitutions sous forme de pilules, patchs, gels et également un spray. Une flopée de conseils sur le mode de vie peut également être mise en application pour atténuer les désagréments de la ménopause.
Le point avec le Dr. Axelle Pintiaux, gynécologue à Erasme:
La ménopause est un passage obligé pour toutes les femmes et peut être un véritable calvaire. À condition de vous faire conseiller par votre gynécologue, les traitements hormonaux peuvent s’avérer la solution la plus appropriée.
Phénomène programmé génétiquement, la ménopause se manifeste vers l’âge de 50 ans: «La ménopause, c’est la fin programmée de la fonction de reproduction et l’arrêt de la sécrétion hormonale ovarienne chez la femme, même si la sécrétion androgénique peut persister encore des années. Elle se manifeste sous forme de bouffées de chaleur, d’insomnie, de fatigue, qui peuvent entraîner un sentiment dépressif et un manque de confiance en soi.»
«À terme peuvent survenir l’atrophie des muqueuses ou encore des altérations du capital osseux comme l’ostéoporose. Enfin, même si c’est encore confus et fort débattu par les professionnels, la santé cognitive et cardio-vasculaire serait également impactée.» explique Axelle Pintiaux.
Traitements hormonaux: qu’en penser?
«Les traitements hormonaux, qui consistent en la prise d’œstrogène (pour les femmes sans utérus) en combinaison avec un progestagène (pour les femmes avec utérus intact), sont les plus efficaces pour lutter contre les symptômes de la ménopause en restaurant l’équilibre hormonal.»
En cas de cancer du sein ou de méningiomes, le traitement hormonal est contre-indiqué.
«S’ils ont longtemps été l’objet de polémiques, la balance bénéfices/risques est toutefois en leur faveur. On sait notamment que les femmes qui prennent un traitement avant leurs 60 ans voient le risque cardio-vasculaire diminué, pour peu que le traitement soit instauré avant l’altération de leurs artères.»
L’importance d’une approche personnalisée
«Étant donné qu’ils comportent certaines contre-indications, les traitements hormonaux doivent toujours faire l’objet d’une approche individualisée. Avant de les envisager, il faut donc demander conseil à son gynécologue. En cas de cancer du sein ou encore de méningiomes (des tumeurs extra-cérébrales le plus souvent bénignes) par exemple, le traitement hormonal est contre-indiqué. S’il est bien adapté à la femme et à son histoire, il peut s’avérer très bénéfique. En outre, le mode d’administration est déterminant. Les traitements hormonaux actuels s’administrent par voie orale, vaginale ou par voie percutanée. La voie percutanée offre une sécurité supplémentaire.»
En effet, les oestrogènes ne passent ainsi pas par le foie. En conséquence, le traitement par voie percutanée n'a pas de répercussion sur la tension artérielle et n'augmante pas le risque trombo-embolique.
«Comme les œstrogènes dans ce cas ne passent pas par le foie, le traitement n’a pas de répercussion sur la tension artérielle et n’augmente pas le risque trombo-embolique, etc. Si la ménopause vous mène la vie dure, le tout est de connaître vos besoins et de faire appel à un gynécologue qui vous orientera vers le traitement le plus adapté.»
KEDP/ DAC46A, date of approval 02/2019