Happy at 50!
La ménopause est un processus naturel qui touche chaque femme au cour de sa vie. Ces changements corporels peuvent sembler effrayants, mais sont tout à fait normaux.
Certains symptômes connus sont : bouffées de chaleur, maux de tête, anxiété, irritabilité, fatigue, transpiration excessive, troubles du sommeil, sautes d’humeur et prise de poids.
Heureusement, pour traiter tous ces inconvénients, il existe de nombreux traitements : la phytothérapie ou les traitements hormonaux de substitutions sous forme de pilules, patchs, gels et également un spray. Une flopée de conseils sur le mode de vie peut également être mise en application pour atténuer les désagréments de la ménopause.
La ménopause n’est pas une période agréable pour toutes les femmes. Certaines développent alors toutes sortes de troubles et de plaintes. Selon José Rozenbroek, journaliste et auteure de « De overgang, het no‑nonsense handboek » (La ménopause, le guide du bon sens), la solution serait l’hormonothérapie. Et bien que certains médecins sèment inutilement la panique, José Rozenbroek souligne que "le risque de cancer du sein est négligeable".
Développement spirituel
Les femmes sont très nombreuses à penser qu’il n’y a pas de remède ou de solution à la ménopause. Elles affirment que cette phase de leur vie est l’étape suivante dans leur « développement spirituel ». Francine Oomen, célèbre auteure néerlandaise, a d'ailleurs affirmé que: « La ménopause est une période où nous devons nous recalibrer et, pour ce faire, nous avons besoin de temps et de repos. » Elle raconte que ses hormones l’ont obligée à s’arrêter : elle a abandonné son boulot et s’est concentrée notamment sur le yoga, la nature, le dessin, le jardinage et sa propre personne.
Combien de femmes peuvent-elles financièrement se permettre de quitter leur job pour se concentrer sur leur développement spirituel ? Très peu. D'après José Rozenbroek, la prise d’une année sabbatique à la cinquantaine ne semble pas non plus être une bonne idée sur le plan professionnel : « Je crains de ne pas trouver un seul patron prêt à nous accueillir à nouveau à bras ouverts après une telle période de méditation. »
Des remèdes contre les plaintes liées à la ménopause ?
Mais que pouvez-vous faire concrètement si la ménopause vous cause des soucis ? Vers l’âge de 50 ans, bon nombre de femmes développent une série de troubles et plaintes liés à la ménopause : elles dorment mal, sont moins efficaces au travail, souffrent de bouffées de chaleur... Selon José Rozenbroek, l’hormonothérapie peut soulager beaucoup d’entre elles.
On dit souvent qu’une hormonothérapie n’est pas sans danger pour la santé. Pire encore, elle augmenterait le risque de cancer du sein. Ces pensées négatives alimentent malheureusement le tabou qui l'entoure : alors qu'il s'agit d'un traitement efficace, qui a fait l’objet de recherches dans le monde entier et qui a été déclaré sans danger par les scientifiques.
L’hormonothérapie permet de suppléer les hormones féminines (œstrogènes) que la femme perd pendant la ménopause, indique José Rozenbroek. Le taux d’œstrogènes peut chuter de 80 pour cent pendant la ménopause. Or, c’est l’œstrogène qui préserve la souplesse et l’élasticité de la peau, des os, des vaisseaux sanguins, des articulations, des muscles, des tendons et des muqueuses. Suite à l’effondrement de l’hormone féminine, 80 % des femmes développent – lentement, mais sûrement – toutes sortes de plaintes telles que bouffées de chaleur, sautes d’humeur, sentiments de tristesse et sueurs nocturnes.
La pilule contraceptive, plus dangereuse que l’hormonothérapie
Le Dr. Dorenda van Dijken, gynécologue dans une clinique d’Amsterdam (OLVG West) et présidente de la Dutch Menopause Society, déclare elle aussi que l’hormonothérapie est la manière la plus indiquée de combattre les symptômes de la ménopause.Elle explique dans la foulée qu’à ce jour, les recherches basées sur les faits sont suffisantes pour démontrer que le risque de cancer du sein au cours des 5 premières années de l’hormonothérapie est quasi inexistant chez les femmes qui n’ont pas déjà de cancer du sein, qui n’en ont pas eu et qui n’y sont pas prédisposées génétiquement. Après ces 5 premières années, on note en effet 4 à 6 cas supplémentaires de cancer du sein pour 1000 femmes et 7 cas supplémentaires de thrombose pour 10 000 femmes. Ce risque reste néanmoins bien inférieur à celui associé à la pilule contraceptive.
Défiance
Selon José Rozenbroek, la défiance à l’égard de l’hormonothérapie est bien compréhensible. À partir de 2002, de vastes études américaines et britanniques ont révélé que le risque de cancer du sein et/ou de maladies cardiovasculaires était fortement augmenté par l’utilisation d’hormones. Cette augmentation a entraîné une nette baisse de l’usage d’hormones. Depuis lors, de nouvelles études ont été menées sur les risques inhérents à l’utilisation d’hormones et les préparations actuelles sont bien plus au point qu’il y a 15 ans.
Le type de progestérone utilisé à l’époque et qui était à l’origine de l’augmentation du risque de cancer du sein a été actuellement remplacé par une variante inoffensive. De surcroit, l’œstrogène utilisé aujourd’hui est identique à celui naturellement présent dans l’organisme. Saviez-vous que ces traitements hormonaux contiennent moins d’hormones que la pilule ? En effet, leur objectif n’est pas de prévenir une grossesse. Il y a peu de raisons d’avoir peur des traitements hormonaux. La plupart des femmes rencontrées par José Rozenbroek parlent de leur hormonothérapie avec enthousiasme.
Selon le Dr Van Dijken, les généralistes sont encore peu enclins à prescrire une hormonothérapie. Leurs recommandations sont obsolètes et ont urgemment besoin d’une petite mise à jour. La tendance en faveur de l’hormonothérapie est heureusement en marche. Lentement, les médecins sont de mieux en mieux informés et de plus en plus ouverts à l’option. Les médecins qui ne sont pas encore convaincus des avantages orientent généralement leurs patientes vers le gynécologue, qui doit en endosser la responsabilité.
Un remède efficace
Ces rumeurs résultent vraisemblablement du fait que, souvent, certains généralistes ne prescrivent que six mois à un an d’hormonothérapie. Dans ce cas, la patiente se trouve souvent au beau milieu de la ménopause au moment où le traitement s’arrête, et il lui semble que les symptômes sont encore pires qu’avant.
De leur côté, les gynécologues prescrivent généralement le traitement pour une durée de 4 ans, ce qui couvre la période de déficit œstrogénique sans stopper le processus ménopausique. En tant que femme, l’hormonothérapie vous apporte précisément la quantité d’hormones supplémentaires dont vous avez besoin pour vous sentir à nouveau bien dans votre peau. Ensuite, lorsque vous réduisez progressivement la dose après quelques années, le risque de symptômes est considérablement limité, explique le Dr Van Dijken.
Pour résumer : l’hormonothérapie est le remède le plus efficace contre les plaintes de la ménopause. Les avantages d'un tel traitement sont clairement plus importants que les éventuels risques.
KEDP/DADCY1, date of approval 08/2019
Source : https://www.nrc.nl/nieuws/2017/04/29/de-overgang-omarmen-slik-liever-hormonen-8455976-a1556482